V
Une canne à
nœuds dans le vent
Imaël
courbe un peu sa marche
Et vient
vers nous,
en disant :
"Je
suis toute jeune... si jeune. Et déjà bien défoncée du tronc. De la rate aussi,
et des trognons (ralala bien bien Ralala !...) Je marche ma barbe au temps rond
dans la figue et sème ma tûte au vent ... c'est ça qui fait l’air. Je suis
malade de l’ombre où tombe l’algue à l’angle d’la rue Paul Bert !
(
éventrée des pestes j’en ai vue ! )
J’ai
l'amiotique en fantasme... le retour à la gifleuse, comme j'étais : au bordel
du naître oi j'étais la fanfaronne des tribuns, la pharaonne des
gueux… Ouais ! et puis « j’ai vingt ans, je ne je ne laisserai ... »
je reviendrai dépecer bien des âges...
Et
quoi qu’y disent, moi ça ç’pas fini… y’en est pris des caves et des cavernes
encore qu’ont pas sucé maintenir… y’en est y’en est pris plus qu’nourri
s’imagine… C’est dans le matin... un abysse est violable : allons voir nous y
voir = corbeau pénètre un rat ; le vent suce un grillon."